A la veille de la
première guerre mondiale, les femmes n’ont accès ni à
la même éducation que les hommes, ni aux même
droits que les hommes, ni aux mêmes métiers que les
hommes. En fait, elles sont cantonnées aux rôles
d’épouses et de mère et les seules qui travaillent
sont celles qui ne peuvent pas faire autrement.
Mais après la déclaration
de guerre du 3 août 1914 et la mobilisation, les femmes n’ont
pas d’autre choix que d’aller dans les champs, puis dans les
usines et petit à petit dans tous les postes qui étaient
occupés par les hommes partis au front. Elles soutiennent la
production alimentaire, industrielle, fabriquent les munitions et
accèdent à des postes jusqu’ici réservés
aux hommes.
Puis, après l’armistice du 11 novembre
1918, elles sont appelées à regagner leur foyer. La
plupart le feront, mais elles n’oublieront jamais leur
participation à l’effort de guerre, qui leur a donné
la sensation d’être au moins autant capable que les hommes
pour ce qui est de diriger, décider, gérer et elles
commencent à réclamer leur émancipation sur le
plan professionnel, familial et politique. Certaines femmes ont
marqué cette volonté d’émancipation, à
divers niveaux. Mais la participation des femmes à l’effort
de guerre a-t-elle réellement permis leur émancipation ?
Ont-elle réussi à accéder à des
responsabilités dans leurs métiers et aux mêmes
salaires que les hommes? A se séparer de la tutelle de leur
mari et de leur image de femme au foyer? A pouvoir voter et à
avoir les mêmes droits que les hommes ? Dans un premier
temps, nous verrons leur participation à l’effort de guerre
et ses conséquences sur la société, pendant et
après la guerre.
Puis nous étudierons les
tentatives d’émancipation des femmes avec l’évolution
de la famille et les revendications politiques. Et nous
terminerons par l’image de la femme, en étudiant la mode des
années folles et les figures emblématiques de l’époque

Appel aux femmes françaises dès l'entrée en guerre
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